De la “scalinata” de la Trinité des Monts au Colisée ou à la Galerie Borghese, le secteur privé vole de plus en plus au secours du riche patrimoine italien, une contribution “indispensable et positive”, selon l’un de ces mécènes, Valter Mainetti. Cette semaine, c’est la maison de joaillerie de luxe italienne Bulgari qui a annoncé le financement pour 1,5 million d’euros de la rénovation de l’escalier monumental qui relie la place d’Espagne à l’église française de la Trinité des Monts à Rome.Dans la Ville éternelle, la fontaine de Trevi subit un lifting grâce à la maison de couture Fendi, tandis que les travaux pharaoniques de restauration du Colisée (25 millions d’euros) sont financés par le roi de la chaussure de luxe Tod’s.

Faillite de l’Etat? “Non, c’est au contraire très positif: la contribution privée est indispensable en Italie, qui a le patrimoine le plus important au monde, surtout lorsque les préoccupations de l’Etat doivent se concentrer sur les questions sociales”, répond à l’AFP Valter Mainetti, PDG du groupe financier Sorgente, président de la Fondation Sorgente group, et l’un des fondateurs des Mécènes de la Galerie Borghese. Le secteur de la culture – déjà peu soutenu en Italie par rapport aux autres pays européens – a été l’un des plus touchés par les plans d’austérité à répétition. Son budget est de nouveau prévu en baisse à 1,4 milliard d’euros en 2014 après 1,5 milliard l’année précédente.

Ces coupes budgétaires suscitent des critiques alors qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’un pan du site antique de Pompéï ou qu’un autre chef d’oeuvre ne s’écroule en Italie. Sans complexe, et d’une façon inattendue pour un dirigeant du principal parti de gauche de la péninsule, le Parti démocrate (PD), le jeune Premier ministre italien Matteo Renzi (39 ans) s’est tourné vers le privé.

“L’Italie est le pays de la Culture, alors moi je dis aux chefs d’entreprise: qu’attendez-vous ?”, a-t-il lancé, sur un ton accusateur, lors d’un déplacement à Syracuse, en Sicile. D’ores et déjà les institutions en charge du patrimoine, baptisées “surintendances”, font régulièrement appel au privé pour la restauration d’une fontaine, d’un monument ou d’un tableau. A charge pour les entreprises intéressées de répondre à l’appel d’offres.

Car l’investissement peut être rentable: à travers différents dispositifs selon qu’il s’agit de l’entreprise elle-même ou d’une fondation, les sommes investies sont exonérées du revenu déclaré ce qui permet de conséquences baisses d’impôt. En outre, “il y a un indéniable retour d’image”, relève M. Mainetti. “Bulgari montre que ses bijoux ont une épaisseur culturelle. Quant à nous, nous utilisons l’art et notre sens de l’esthétique comme communication”, ajoute le PDG d’un groupe qui possède un des plus emblématiques immeubles new-yorkais – le Flatiron- ainsi que la Galerie Colonna, rebaptisée galerie Alberto Sordi, au coeur de Rome. Avec Maité Bulgari et d’autres grands noms de l’excellence italienne comme Miuccia Prada, l’élégant banquier vient de fonder les Mécènes de la Galerie Borghese, une fondation créée sur un modèle répandu dans les grands musées américains mais “encore peu utilisé et peu médiatisé en Italie où il existe des réticences notamment à gauche de la gauche”, selon M. Mainetti.

Quote part d’entrée pour les membres fondateurs: 10.000 euros, avec contribution annuelle de 3.000 euros. Ce qui donne aussi certains droits à ces plus grandes fortunes d’Italie: comme celui d’organiser des dîners de gala dans le célèbre musée public où se côtoient des chefs d’oeuvre du Bernin, de Canova ou du Caravage.

Il settore privato in soccorso del patrimonio culturale italiano

La “scalinata” di Trinità dei Monti, il Colosseo o la Galleria Borghese, il settore privato vola sempre più in soccorso del ricco patrimonio italiano, un contributo “necessario e positivo “, secondo un Mecenate, Valter Mainetti. Questa settimana è la casa di gioielli del lusso italiano Bulgari che ha annunciato il finanziamento per 1,5 milioni per il rinnovamento della scala monumentale che collega Piazza di Spagna alla Chiesa Francese di Trinità dei Monti. Nella Città Eterna la Fontana di Trevi ha subito un lifting grazie alla casa di moda Fendi, mentre il restauro faraonico del Colosseo (25 milioni di euro) è stato finanziato dal re della scarpa di lusso Tod’s .

E’ il fallimento dello Stato ? “No, al contrario, è molto positivo il contributo privato, essenziale in Italia che ha il più grande patrimonio del mondo, soprattutto quando le preoccupazioni dello Stato sono concentrate sulle questioni sociali” risponde all’AFP Valter Mainetti, Amministratore Delegato del Gruppo finanziario Sorgente, Presidente della Fondazione Sorgente Group e fondatore deiMecenati della Galleria Borghese. Il settore culturale – già poco sostenuto in Italia rispetto ad altri paesi europei – è stato uno dei più colpiti dai ripetuti piani di austerità. Il suo bilancio è di nuovo sceso  -1,4 miliardi di euro nel 2014 da 1,5 miliardi dell’anno precedente .

Questi tagli  suscitano critiche, mentre non passa settimana senza un che pezzo dell’antico sito di Pompei o di un altro capolavoro si sbricioli. Senza complessi e inaspettatamente -per un leader del principale partito della sinistra della penisola, il Partito Democratico (PD ) – il giovane Primo Ministro italiano Matteo Renzi (39 anni) si rivolge al settore privato.

“L’Italia è il paese della cultura, allora dico agli  imprenditori: cosa aspettate ? ” Così ha detto, in tono accusatorio, durante un viaggio a Siracusa, in Sicilia. Già da tempo le istituzioni locali, responsabili del patrimonio artistico, chiamate “sovrintendenze”, utilizzano regolarmente il settore privato per ripristinare una fontana, un monumento o un tavolo.

Perché l’investimento può essere redditizio: attraverso dispositivi diversi, a seconda che la società sia un impresa o una fondazione, gli investimenti vengono detassati e permettono conseguenti tagli fiscali. Inoltre  “c’è un ritorno d’immagine innegabile”, osserva Monsieur Mainetti”.  “Bulgari, nei suoi gioielli, dimostra il suo spessore culturale e noi  utilizziamo l’arte e l’estetica come comunicazione” dice l’Amministratore Delegato di un gruppo che ha uno degli edifici più iconici di New York – il Flatiron – e la Galleria Colonna, ribattezzata Galleria Alberto Sordi, nel cuore di Roma. Con Maite Bulgari e altri grandi nomi dell’eccellenza italiana come Miuccia Prada, l’elegante imprenditore ha fondato i “Mecenati della Galleria Borghese”, una fondazione creata su un modello comune dei maggiori musei americani, ma  “ancora poco utilizzata e scarsa copertura mediatica in Italia, dove ci sono ancora delle resistenze della sinistra”, dice Mainetti.

Quota di ingresso per i fondatori:  10.000 euro, con un contributo annuo di 3.000 euro, che dà anche alcuni diritti come l’organizzazione di cene di gala nel famoso museo pubblico che unisce capolavori di Bernini, Canova, Caravaggio.

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